"En demi-teinte", "pas d'élan d'achat", "campagne compliquée et
difficile"… C'est ce que l'on entend chez les négociants et les châteaux bordelais.
Cette campagne de primeurs ne restera pas dans les
annales, loin de là.
Un millésime assez bon mais qui marque la fin d'une très belle série
En fait, tous les éléments objectifs convergeaient vers cette
réalité. D'abord, la qualité du 2011 : d'un assez bon niveau mais très loin des grands 2009 et 2010. Difficile alors de se faire une place au
soleil et de susciter l'envie, ce qui est le moteur premier de l'achat
anticipé en primeur.
Baisses de prix insuffisantes
Les prix de sortie des 2011 marquent une baisse par rapport au millésime 2010, certes mais après les "exceptions" des 2009
et 2010, beaucoup d'acheteurs potentiels s'attendaient à un retour à
des niveaux de prix comparables au millésime 2008. On en est souvent
loin comme le montre notre tableau d'évolution des prix sur un échantillonnage de châteaux.
L'augmentation moyenne des prix sur les 8 châteaux sélectionnés entre 2008 et 2011 est de 38%, elle est de 70% entre 2004 et 2011 alors que l'inflation dans le même temps a été de 13%.
L'augmentation moyenne des prix sur les 8 châteaux sélectionnés entre 2008 et 2011 est de 38%, elle est de 70% entre 2004 et 2011 alors que l'inflation dans le même temps a été de 13%.
Seule la grande distribution continue d'acheter
Si le
seul véritable élément pouvant forcer la main du client (le prix) a peu
été au rendez-vous, difficile d'engranger des affaires. Seule la
grande distribution française s'est montrée relativement dynamique aux
achat.
Conclusion
Par conséquent, nous ne proposons pas de vins en primeurs cette année, pour la première fois depuis le millésime 2004.
Les clients désirant acheter quelques 2011 (pour cause de mariage, naissance etc.) pourront toujours s'adresser à nous ponctuellement.