Millésime 2012 - Première tendance

A peine les vendanges terminées (ou encore en cours dans certaines régions), l'heure est à un premier bilan, ou plutôt à une première tendance. Gardons nous de toute conclusion hâtive. Seules les dégustations feront foi au final mais de grandes lignes se dégagent.

Un climat globalement défavorable dans quasiment tous les vignobles
Visite au Domaine du Mortier à St
Nicolas de Bourgueil le 1er octobre
Les vendanges n'avaient pas commencé !


Pour réaliser un grand vin, il faut avant tout récolter des raisins de qualité. Or, la météo a été capricieuse en 2012, loin du millésime de rêve qu'avait été 2009 et dans une moindre mesure 2010 :
Le début de saison a notamment été marqué par une fin d’hiver très rigoureuse (du jamais vu depuis de nombreuses années), puis par un printemps frais et pluvieux qui a ralenti le développement de la vigne. En mai et juin, une succession de pluies et d’orages ont gêné la floraison. Des phénomènes de millerandage ont été signalés dans de nombreux vignobles. Cela affecte moins la qualité que la quantité de la future récolte. Sur certains terroirs, comme dans le Beaujolais, la grêle a causé beaucoup de dégâts.
Le mois de juillet a été globalement humide et frais, notamment dans les vignobles septentrionaux, ralentissant ainsi la maturation du raisin. Août et surtout septembre a sauvé le millésime dans de nombreux cas mais sera-ce suffisant ?

Une production en baisse significative
En juillet, France Agrimer anticipait une baisse de 9% de la production française par rapport à 2011 avec des régions particulièrement touchées : Languedoc-Roussillon (-12%), Vallée de la Loire (-14%), Beaujolais et Rhône septentrional (-15%). Une baisse limitée à 5% en Bourgogne et dans le Bordelais.

Une qualité qui sera vraisemblablement moyenne
Heureusement que les prévisions de Meteo France ne font pas tout. Le savoir-faire du vigneron, son travail dans la vigne sont cruciaux et peuvent atténuer des tendances, mais pas les inverser.

Comment vont évoluer les prix ?
Il faut espérer que les vignerons sauront (ou pourront financièrement) faire le dos rond. Après les augmentations déraisonnables pratiquées depuis 2005 et surtout 2009, 2012 redeviendra-t-il abordable ?
2012 pourrait offrir de bonnes opportunités de placement, à l’inverse des millésimes portés aux nues dont les prix sont devenus fous.